Utilisation des terrains constructibles

Note méthodologique

Compte-tenu des énormes besoins en logements, il est essentiel de suivre les dynamiques de construction à l’œuvre sur le territoire et de mesurer l’utilisation de la ressource foncière. Les nouveaux logements peuvent être construits soit sur des terrains libres de construction (consommation foncière), soit sur des terrains sur lesquels un bâtiment a été préalablement démoli pour en reconstruire un nouveau (reconstruction). La consommation foncière, de même que la reconstruction sont déduites par une comparaison des photographies aériennes et concernent les terrains localisés en zones qui selon le PAG sont destinés à l’habitat. Après une analyse pour la période 2004-2010, les résultats les plus récents couvrent la période entre 2010 et 2016.

Superficie consommée et reconstruite

Les nouvelles constructions se font aussi bien sur les nouveaux terrains consommés que sur des terrains où préalablement d’autres bâtiments ont été démolis. La consommation et la reconstruction se réfèrent aux terrains en zone résidentielle sur lesquelles la construction d’un bâtiment a été observée, indépendant du fait, si ce bâtiment est habité ou non.

Sur la période observée entre 2010 et 2016, 460 hectares ont été consommés par des bâtiments en zone résidentielle. Avec 51 hectares consommés, la ville de Luxembourg est de loin la commune présentant la valeur la plus élevée (11% du total de la consommation). D’autres communes affichant une consommation foncière élevée se localisent dans la couronne périurbaine de la ville (entre autres Junglinster ou Mamer), mais aussi dans la région Sud. Même si dans la majorité des communes rurales la consommation foncière reste inférieure à la moyenne (à l’exception de grandes communes fusionnées), l’ensemble des communes rurales concentre 51% de la superficie totale consommée

Au cours de la période de 2010 à 2016, 173 hectares de terrains ont été reconstruits par de nouveaux bâtiments. Avec presque 16 hectares, Luxembourg-ville est la commune avec la surface reconstruite la plus importante. 28% de la reconstruction ont été réalisé dans les CDA et 44% dans les communes rurales.

Densité résidentielle

73% de la superficie des terrains consommés et 72% des terrains reconstruits résidentiels entre 2010 et 2016 sont en même temps habités en 2017. Les autres terrains sont, soit utilisés pour d’autres finalités que le logement, soit destinés au logement mais pas encore habités à la date de l’analyse. Les densités correspondent à des densités nettes, desquelles sont retranchées toutes surfaces de viabilisation ou d’équipements publics.

Les densités résidentielles sur les terrains consommés
  Part des logements (en %) Nombre de logements habités par hectare net Surface en ares par logement habité
Appartements 60,3 94,8 1,1
Maisons 39,7 20,4 4,9
Total 100 38,7 2.6


Source : Ministère du Logement – Observatoire de l’Habitat (Base consommation foncière 2010-2016 ; Population 2017).

1) Parmi les plus de 13 000 nouveaux logements habités observés sur les terrains consommés entre 2010 et 2016, 60% sont des appartements et 40% des maisons.

2) La construction d’appartements est nettement plus dense (avec 1,1 ares consommés par logement) que la construction de maisons unifamiliales (avec des terrains de presque 5 ares en moyenne par logement).

3) Dans l’ensemble, on observe une densité résidentielle nette de 38,7 logements par hectare.

Les densités résidentielles sur les terrains reconstruits
  Part des logements (en %) Nombre de logements habités par hectare net Surface en ares par logement habité
Appartements 80,6
84,2
1,2
Maisons 19,4
18,4
5,4
Total 100 49,7
2,0


Source : Ministère du Logement – Observatoire de l’Habitat (Base consommation foncière 2010-2016 ; Population 2017).

1) Sur les terrains reconstruits entre 2010 et 2016 ont été observés plus de 6 200 logements habités. Ce chiffre équivaut à un tiers de tous les nouveaux logements habités détectés sur les terrains consommés et reconstruits pris dans leur ensemble sur la période entre 2010 et 2016.

2) La proportion des appartements est plus importante que pour les terrains consommés : 81% des nouveaux logements créés sur les terrains reconstruits sont des appartements. On voit donc une nette tendance de créer des appartements sur les terrains où de précédentes constructions ont été démolies.

3) La forte proportion d’appartements se répercute également sur les chiffres de densité nette, qui s’élève à presque 50 logements par hectare (soit deux ares utilisés par logement) contre 38,7 pour des terrains consommés.

4) Seuls 19% des logements reconstruits correspondent à des maisons. Sur des terrains suffisamment grands, une maison n’a pas uniquement été remplacée par une seule maison, mais souvent par deux ou davantage de maisons.

5) La démolition implique bien évidemment une perte de logements initiaux, mais la reconstruction plus dense permet que sur les terrains observés au cours de la période, le nombre de logements a été multiplié par 2,7.

6) La densification ne se réalise pas uniquement par la création d’appartements (densification verticale), mais aussi par la densification de maisons (densification horizontale).

Dernière modification le